Visite du Sénat par les élèves de Bartholdi

Lors de la matinée du 27 mars, tous les représentants des élèves (les délégués de classe, les éco-délégués et les membres du CVC) ont eu la chance de visiter le Sénat.
Ils ont pris le car pour s’y rendre. Arrivés sur place, ils ont patienté dans le jardin du Luxembourg où ils ont pu observer une réplique de la statue de la Liberté (dont le titre exact est « La Liberté éclairant le monde ») réalisée par Auguste Bartholdi (artiste-sculpteur qui a donné son nom à notre collège).
Arrivés au Sénat, les élèves ont été séparés en deux groupes et la visite s’est également faite en deux parties.
Certains ont eu l’occasion de parler avec un sénateur qui leur a expliqué son métier et le fonctionnement du Sénat.
Après avoir pu contempler l’escalier d’honneur et être entrés dans l’hémicycle, ce haut lieu de la politique parlementaire française, les élèves ont également visité la salle du livre d’or et ont pu constater la magnificence de cette chambre.
Enfin, les élèves ont pu prendre plusieurs photos de leurs parcours et souhaitent les partager avec vous. Voici les photographies :
Selma Chihab.

L’hémicycle, un haut lieu de politique française

L’hémicycle est la pièce maîtresse des assemblées parlementaires françaises, qu’il s’agisse de l’Assemblée Nationale ou du Sénat. C’est un espace semi-circulaire, avec des gradins qui montent en s’éloignant du centre, permettant ainsi une vue dégagée sur l’ensemble des participants. Pour le Sénat, le projet d’un nouvel hémicycle présenté par l’architecte Alphonse de Gisors, est adopté par une loi du 15 juin 1836. Les travaux dureront un peu plus de quatre ans et s’achèveront en 1841.

La fonction de l’hémicycle est d’accueillir les débats parlementaires, au cours desquels les élus discutent des lois et des projets de loi, votent et prennent des décisions. C’est un lieu de dialogue et de confrontation d’idées, où les élus représentent leur circonscription et défendent les intérêts de leurs électeurs, mais également leurs idées et leurs convictions. C’est donc un lieu souvent animé et où les discussions passionnées et les débats importants sont au centre de l’attention. C’est ainsi que sont prises les décisions qui vont influencer la vie de tous les citoyens.

Le symbole de l’hémicycle est profondément ancré dans la culture politique française. Il représente la démocratie parlementaire et la souveraineté populaire, incarnées par les députés et les sénateurs qui siègent dans l’hémicycle. Il est également le témoin de l’histoire politique de la France, ayant vu défiler de nombreuses personnalités et assisté à des moments forts de la vie démocratique du pays.

L’hémicycle est également un symbole de la République française. Il est orné de nombreux symboles républicains (tel que le drapeau tricolore ou la devise de la République), mais aussi, et à l’instar du reste du palais du Luxembourg, de nombreux symboles de chaque époque qu’il a traversée. Que se soit le premier Empire, chacune des Républiques qu’a connue la France ou encore une des périodes de Restauration, à chaque fois le palais croît en beauté et son hémicycle de même.

Pour conclure, l’hémicycle est un lieu emblématique de la France et essentiel à la vie politique française, qui incarne la démocratie, la République, la passion du débat, la liberté d’expression, la représentation du peuple et la prise de décision collective.

Samuel Guez.

Le Sénat à travers l’Histoire

Le Sénat est la deuxième chambre du Parlement français, mais cela n’a pas toujours été le cas. En effet, au fil des siècles, le Sénat a eu des rôles différents selon les régimes qui ont marqué l’histoire de France.
Tout a débuté en 1615, quand la reine et régente Marie de Médicis, acheta le terrain du Luxembourg et chargea Solomon de Brosse d’y élever un palais. La construction prit 10 ans et se finit donc en 1625, le palais était prêt à recevoir la reine.

Pendant près de 160 ans, il accueillera la famille royale. Mais en 1791, lors de la période de la Révolution française, le comte de Provence (futur Louis XVIII) abandonna le palais qui sera transformé en prison par les révolutionnaires en 1793.

Cependant, cette fonction ne durera pas longtemps, car Napoléon fit transformer le bâtiment pour y accueillir les premiers sénateurs en 1804. Ils sont alors 80 et sont chargés d’approuver les décisions de l’empereur.
En 1814, après la chute de Napoléon 1er, le Sénat fut remplacé par la Chambre des Pairs. Mais l’hémicycle devint rapidement trop petit pour accueillir ses 271 membres. Alors, en 1836, le roi Louis-Philippe fit agrandir le palais. La partie sud, telle que nous pouvons la voir aujourd’hui, date de cette époque. Cette chambre perdura jusqu’à la monarchie de Juillet en 1848.

Puis, le Sénat revint avec Napoléon III. Ce fut un sénat conservateur composé de militaires et de fidèles. Mais vers la fin du petit empire, il n’avait guère davantage de pouvoir et de droits.
En 1875, la troisième République installa un sénat véritablement républicain. C’est en cette période que siégèrent des personnages historiques connus et reconnus tels que Victor Hugo, Jules Ferry et George Clemenceau. La troisième République fut le temps de la toute-puissance parlementaire. Le Sénat manqua cependant à son rôle lors de la guerre éclair que connut la France entre 1939 et 1940 et ne remplit pas les fonctions que tous attendaient de lui.

Mais, en 1946, la fin de la Deuxième Guerre Mondiale vit naître le conseil de la République. Il siégea au Palais du Luxembourg sous la présidence de Gaston Monnerville. Ce conseil initialement sans grand pouvoir, reprit au fil du temps une partie des droits de l’ancien Sénat. En 1954, il récupéra l’initiative de la loi.
Enfin, la constitution de 1958 consacra le rôle de colégislateur et de contre-pouvoir du Sénat. Un équilibre fut trouvé entre la volonté de créer un contre-poids à l’Assemblée Nationale et la nécessité de surmonter les désaccords entre les deux chambres.

Les sénateurs sont élus pour un mandat plus long et par un collège électoral composé essentiellement d’élus locaux (suffrage universel indirect). En cas de désaccord avec l’Assemblée Nationale, le gouvernement peut donner le dernier mot aux députés. La mission de contrôle du Sénat se développa avec la création d’une première délégation parlementaire en 1972.

Depuis, le Sénat continue son importante mission de contrôle du gouvernement. Aujourd’hui, il joue plus que jamais un rôle essentiel de contre-pouvoir en étant renouvelé par moitié tous les trois ans.

Avril Ficot.

Une institution française : le Sénat

Le Sénat est une institution parlementaire et une des deux assemblées détenant le pouvoir de voter les lois : le pouvoir législatif. On l’appelle la chambre haute par opposition à l’Assemblée nationale qui, elle, est la chambre basse. Le Sénat rassemble les sénateurs qui sont élus au suffrage universel indirect (c’est-à-dire par de grands électeurs : conseillers municipaux, conseillers départementaux, conseillers régionaux, etc.) et l’ensemble des grands électeurs est appelé : collège électoral. En accord avec les lois organiques des 30 juillet 2003 et 21 février 2011, le nombre de sénateurs dans chaque circonscription varie en fonction de la population. Selon le nombre de sièges à pourvoir, les sénateurs sont élus au scrutin majoritaire à deux tours (circonscription désignant un ou deux sénateurs) ou au scrutin de listes à la représentation proportionnelle (circonscription désignant trois sénateurs ou plus). Depuis 2011, il y a 348 sièges à pourvoir.

Le pouvoir que détient le Sénat est identique à celui de l’Assemblée nationale, à ceci près que, en cas de désaccord persistant après la réunion de la Commission mixte paritaire (ou CMP), c’est l’Assemblée nationale qui aura le dernier mot. Les lois organiques et les lois constitutionnelles doivent avoir l’approbation des sénateurs. Les sénateurs ont le même pouvoir de contrôle que les députés, cependant, à l’inverse de la chambre basse, la chambre haute ne peut être dissoute.

Comme les grands électeurs sont le plus souvent des conseillers municipaux et qu’il y a bien plus de communes dans les campagnes que dans les grandes agglomérations urbaines, le Sénat représente la France des campagnes, la France de la rusticité. On dit d’ailleurs qu’une devise officieuse du Sénat est : « Histoire et Terroir ».

Si jamais le chef de l’Etat (à savoir le président de la République) venait à décéder, prendre des vacances ou se trouvait dans l’incapacité de remplir ses fonctions, c’est le président du Sénat qui prendrait sa place le temps d’organiser de nouvelles élections.

Eliott Chapuisat.

Ci-dessous : un schéma pour mieux comprendre la navette parlementaire.